Astrolabii est une formation de musique de chambre qui a fait ses débuts en 2007, se spécialisant dans l'interprétation de la musique baroque avec des instruments et critères historiques. Astrolabi s'est déjà produit dans plusieurs festivals en Catalogne, France, Espagne et Amérique centrale (Costa Rica) et en 2021 a obtenu le 1er prix du Concours Musical des Familles.
Un océan de musiques…
...vocales et instrumentales en Italie au XVII siècle
Prenez une photo de la mer. Peignez-la, si vous préférez. Cela reste un instant précis, un moment figé. Bien entendu, l'image peut avoir "le sens" du mouvement... Mais cela ne bouge pas. Il n'y a, en fait, que la musique qui peut se rapprocher de ce va et vient des vagues, des courants...
Les mers, les océans, les vagues, comme le calme plat (que les marins craignaient tant), les tempêtes et, enfin, le retour au calme, ont toujours été l'instrument de métaphores diverses mises en musique, aussi ben à usage religieux que profane grâce à son immense pouvoir d'évocation. Comment ne pas penser à une des multiples versions du concerto de Vivaldi La tempesta di mare pour comprendre le pouvoir que les images maritimes, marines, ont dans l'imaginaire humain. On passe en peu de temps, de la stabilité au désordre, du calme plat à la tempête la plus effrayante. La mer évoque également le voyage, et qu'est-ce que la musique si ce n'est un grand voyage dont on ne connaît point par avance le port d’arrivée ?
Une fois planté ce décor on est plus à même de comprendre une cantate comme celle de Alessandro Stradella, Crudo mar di fiamme orribili, où les âmes du Purgatoire, par un simili marin, cherchent à comprendre leur souffrance, qui trouve une issue lorsqu'elles comprennent que seulement la volonté de Dieu peut leur porter secours ? Un autre monde, de souche vivaldienne dans l'écriture, dans la cantate Contra navem in mare agitatam, de Diogenio Bigaglia, moine bénédictin à Venise. Ceci explique peut-être un sujet à caractère morale mais pas spécifiquement religieux, chanté en latin, langue universelle de la culture, où la vie est une mer souvent en pleine tempête. Enfin, Antonio Cesti, moine lui aussi, mais un des grands de l'opéra dans l'Italie du XVII. Sa cantate Per l'ampio mar d'amore est bel et bien un sujet profane où dans la mer, si large, de l'amour, je ne cherche pas la pitié, mais je n'en veux pas non plus la cruauté.
Les compositeurs de œuvres instrumentales de notre programme sont souvent des violonistes virtuoses qui ont fait carrière dans les diverses cours européennes, de Vienne (Albertini) à Madrid (Mealli) san oublier que les cours européennes, à Madrid comme à Vienne, sont dans le giron des Habsbourg, ce qui les rapproche également de Andrea Falconiero, compositeur napolitain, dans cette Naples hispanisante du XVII siècle, également sous l'emprise des Habsbourg.
Un océan de musiques…
...vocales et instrumentales en Italie au XVII siècle
Prenez une photo de la mer. Peignez-la, si vous préférez. Cela reste un instant précis, un moment figé. Bien entendu, l'image peut avoir "le sens" du mouvement... Mais cela ne bouge pas. Il n'y a, en fait, que la musique qui peut se rapprocher de ce va et vient des vagues, des courants...
Les mers, les océans, les vagues, comme le calme plat (que les marins craignaient tant), les tempêtes et, enfin, le retour au calme, ont toujours été l'instrument de métaphores diverses mises en musique, aussi ben à usage religieux que profane grâce à son immense pouvoir d'évocation. Comment ne pas penser à une des multiples versions du concerto de Vivaldi La tempesta di mare pour comprendre le pouvoir que les images maritimes, marines, ont dans l'imaginaire humain. On passe en peu de temps, de la stabilité au désordre, du calme plat à la tempête la plus effrayante. La mer évoque également le voyage, et qu'est-ce que la musique si ce n'est un grand voyage dont on ne connaît point par avance le port d’arrivée ?
Une fois planté ce décor on est plus à même de comprendre une cantate comme celle de Alessandro Stradella, Crudo mar di fiamme orribili, où les âmes du Purgatoire, par un simili marin, cherchent à comprendre leur souffrance, qui trouve une issue lorsqu'elles comprennent que seulement la volonté de Dieu peut leur porter secours ? Un autre monde, de souche vivaldienne dans l'écriture, dans la cantate Contra navem in mare agitatam, de Diogenio Bigaglia, moine bénédictin à Venise. Ceci explique peut-être un sujet à caractère morale mais pas spécifiquement religieux, chanté en latin, langue universelle de la culture, où la vie est une mer souvent en pleine tempête. Enfin, Antonio Cesti, moine lui aussi, mais un des grands de l'opéra dans l'Italie du XVII. Sa cantate Per l'ampio mar d'amore est bel et bien un sujet profane où dans la mer, si large, de l'amour, je ne cherche pas la pitié, mais je n'en veux pas non plus la cruauté.
Les compositeurs de œuvres instrumentales de notre programme sont souvent des violonistes virtuoses qui ont fait carrière dans les diverses cours européennes, de Vienne (Albertini) à Madrid (Mealli) san oublier que les cours européennes, à Madrid comme à Vienne, sont dans le giron des Habsbourg, ce qui les rapproche également de Andrea Falconiero, compositeur napolitain, dans cette Naples hispanisante du XVII siècle, également sous l'emprise des Habsbourg.
DISTRIBUTION :
Josep Cabré - baryton
Fanette Estrade - flute à bec et basson
Gisèle Lopez - violon baroque
Guillem Gironès - clavecin et violoncelle baroque
Jordi Gironès - théorbe et guitare baroque
Josep Cabré - baryton
Fanette Estrade - flute à bec et basson
Gisèle Lopez - violon baroque
Guillem Gironès - clavecin et violoncelle baroque
Jordi Gironès - théorbe et guitare baroque
Programme
Sonata la Eroica a tre - Andra Falconiero (1585-1656)
Pa l'ampio mar - Antonio Cesti (1623-1669)
Sonata seconda “la Cesta” - Giovanni Antonio Pandolfi Mealli (ca. 1629 - ca. 1679)
Contra navem in mari agitatum - Diogenio Bigaglia (1678-1745)
Sonata prima à Violoncello solo, in sol maggiore - Domenico Gabrielli (ca. 1651-1690)
Sonata prima - Ignazio Albertini (ca. 1644 - 1685)
Crudo mar di fiamme orribili - Alessandro Stradella (1643-1682)
Folias echa para mi Señora Doña Tarolilla de Carallenos - Andra Falconiero (1585-1656)
Sonata la Eroica a tre - Andra Falconiero (1585-1656)
Pa l'ampio mar - Antonio Cesti (1623-1669)
Sonata seconda “la Cesta” - Giovanni Antonio Pandolfi Mealli (ca. 1629 - ca. 1679)
Contra navem in mari agitatum - Diogenio Bigaglia (1678-1745)
Sonata prima à Violoncello solo, in sol maggiore - Domenico Gabrielli (ca. 1651-1690)
Sonata prima - Ignazio Albertini (ca. 1644 - 1685)
Crudo mar di fiamme orribili - Alessandro Stradella (1643-1682)
Folias echa para mi Señora Doña Tarolilla de Carallenos - Andra Falconiero (1585-1656)