Camille Descossy
Camille Descossy naît à Céret le 24 mai 1904 et passe les dix premières années de sa vie à Prats de Mollo. Après un passage aux Beaux Arts de Montpellier, où il a connu Germaine Richier, Georges Dezeuze, Albert Dubout, Camille Descossy est reçu aux Beaux Arts de Paris et aux Arts Décoratifs, premier en première division. Il suit les cours de Cormon qui se prend de sympathie pour lui et qui apprécie, dans son néo-impressionnisme, une certaine liberté.
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Il expose, dès 1926, au Grand Palais puis à la Société Nationale des Beaux Arts, aux Indépendants et au Salon d’Automne. A Paris, il se lie d’amitié avec Baranovski, ancien ami de Modigliani, puis avec Schuffeneker qui évoque pour lui le souvenir de Gauguin. Joseph Delteil lui demande d’illustrer sa « Jeanne d’Arc » ; puis il rencontre Achille Laugé qui lui dévoile ses pastels aux petits points. Il découvrira chez Paul Signac le fonds d’atelier de Seurat. Nommé professeur aux Beaux Arts de Montpellier, il en devient directeur en 1939.
Il va participer aux mouvements culturels de la région, en créant le Groupe Frédéric Bazille, puis plus tard le Groupe « Montpellier Sète » avec François Desnoyer et Gabriel Couderc. Suivra une série d’échanges fructueux avec Jean Hugo, Jean Lurçat, Albert Gleizes et, lors du Festival du Palais des Rois de Majorque en 1951, il réalisera plusieurs décors. Sa participation, en 1953, en tant que récitant au « Misteri » de Joseph Sébastien Pons, le place aux côtés de Pau Casals. Il profite du séjour de Dufy à Perpignan pour évoquer avec lui les différentes techniques de conservation des œuvres.
Quand le Département rachète à l’Armée le Palais des Rois de Majorque, Camille Descossy, défenseur du projet d’un grand Musée moderne catalan, ne sera pas entendu par le Président du Conseil Général. Mais ce dernier lui confiera, pendant trois ans, la direction de la « Casa Rossello » à Collioure, qui réunissait, l’été, les meilleurs élèves de peinture de l’Hexagone. Camille Descossy reste un peintre très ancré dans sa terre catalane, dont il partage les émotions avec Joseph Sébastien Pons, Gustave Violet et Aristide Maillol. Sa touche large et affirmée soutient une peinture d’une grande rigueur. Il utilise une palette restreinte, aux teintes terreuses de l’Aspre aride qui le possédera jusqu’à ne plus le libérer.
Son enseignement va révéler des artistes aussi variés que Claude Viallat, Vincent Bioulès, François Rouan ou Pierre Soulages, qui vont explorer le processus de création, de la déstructuration du support à la peinture informelle.
Bibliographie :
- Camille Descossy, R.A. Lacassagne – Librairie Cros, Montpellier 1934
- Camille Descossy, Jacques Marmayou Laure Martinez – Eudesia 2001
- Le siècle de Camille Descossy, J.C. Marre – Terres Catalanes n° 38, décembre 2004
Jacques Marmayou
Il va participer aux mouvements culturels de la région, en créant le Groupe Frédéric Bazille, puis plus tard le Groupe « Montpellier Sète » avec François Desnoyer et Gabriel Couderc. Suivra une série d’échanges fructueux avec Jean Hugo, Jean Lurçat, Albert Gleizes et, lors du Festival du Palais des Rois de Majorque en 1951, il réalisera plusieurs décors. Sa participation, en 1953, en tant que récitant au « Misteri » de Joseph Sébastien Pons, le place aux côtés de Pau Casals. Il profite du séjour de Dufy à Perpignan pour évoquer avec lui les différentes techniques de conservation des œuvres.
Quand le Département rachète à l’Armée le Palais des Rois de Majorque, Camille Descossy, défenseur du projet d’un grand Musée moderne catalan, ne sera pas entendu par le Président du Conseil Général. Mais ce dernier lui confiera, pendant trois ans, la direction de la « Casa Rossello » à Collioure, qui réunissait, l’été, les meilleurs élèves de peinture de l’Hexagone. Camille Descossy reste un peintre très ancré dans sa terre catalane, dont il partage les émotions avec Joseph Sébastien Pons, Gustave Violet et Aristide Maillol. Sa touche large et affirmée soutient une peinture d’une grande rigueur. Il utilise une palette restreinte, aux teintes terreuses de l’Aspre aride qui le possédera jusqu’à ne plus le libérer.
Son enseignement va révéler des artistes aussi variés que Claude Viallat, Vincent Bioulès, François Rouan ou Pierre Soulages, qui vont explorer le processus de création, de la déstructuration du support à la peinture informelle.
Bibliographie :
- Camille Descossy, R.A. Lacassagne – Librairie Cros, Montpellier 1934
- Camille Descossy, Jacques Marmayou Laure Martinez – Eudesia 2001
- Le siècle de Camille Descossy, J.C. Marre – Terres Catalanes n° 38, décembre 2004
Jacques Marmayou